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Documentation >  *Introduction aux textes de référence du hok > 1.3 Kétouvim (Hagiographes) (Mr le Professeur Beno Gross - Jérusalem) >
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1.3. Les Kétouvim (Hagiographes)
Monsieur le Professeur Benjamin Gross
 
Les 24 livres du Tanakh* sont divisés en trois grandes subdivisions:
Tora (Pentateuque, 5 livres), Néviim (Prophètes, 8 livres), Kétouvim (Hagiographes, 11 livres).
La désignation hébraïque Kétouvim (Écrits) a été traduite en français par Hagiographes, terme d’origine grecque qui signifie “Écrits saints”. Il s’agit d’un ensemble composite d’inspiration diverse qui se répartit suivant trois thèmes.
1)                 La littérature de la Sagesse: Iyov (Job), Michlè (Proverbes), Téhilim (Psaumes)
2)                 Les 5 rouleaux (Méguilote) : Ruth, Chir Hachirim (Cantique des cantiques), Ékha (Lamentations), Kohélète (Ecclésiaste), Esther.
3)                 Les livres historiques: ‘Ezra et Néhémia, Daniel et Divrè Hayamim (Les Chroniques)
 
La Tora est reconnue comme étant directement d’origine divine, entièrement et littéralement inspirée par D.ieu, tandis que pour les livres des Néviim et des Kétouvim, seul leur contenu est d’inspiration divine, mais non leur forme d’expression. La Tora a défini les principes immuables de l’histoire du peuple juif et de son comportement (Mitsvote); les Prophètes ont rappelé comment vivre l’Alliance dans la pensée et dans la pratique, dans le royaume et dans l’exil; les Kétouvim insistent sur la pratique juive et les sentiments juifs pour une vie menée suivant les instructions de la Tora et des prophètes.
 
Les textes des prophètes étaient surtout oraux et ne furent rédigés par écrit qu’ultérieurement, comme mémoire d’un discours direct, tandis que les Kétouvim furent dès l’abord des textes conçus en vue de l’écriture et destinés à être lus. Ce sont des écrits inspirés par l’esprit saint (Roua’h HaKodéch) mais non de vraies prophéties, comme le précise explicitement Maimonide (Guide des égarés 2:45) Ils ont été inclus tardivement dans le canon biblique: pour certains d’entre eux, les Hakhamim contemporains de Rabbi ‘Akiva*, ont débattu de leur degré de sainteté (Michna, Yadayim 3:5).En tout état de cause, celle-ci est évidemment moindre que celle de la Tora et des Prophètes. Alors que dans la Tora c’est D.ieu qui parle, qu’à travers les Prophètes nous percevons un message reçu d’ailleurs, dans les Kétouvim, c’est l’homme qui répond dans son propre langage au message divin. Ici se manifeste dans le dialogue, la part humaine de l’Alliance.
 
Contenu des livres.
 
1) La littérature de la Sagesse. Elle est connue dans la tradition comme Sifré Émete (Livres de vérité) d’après l’acrostiche des trois livres Alef, Mem, Taf. Ces trois livres ont été dotés d’une cantillation différente de celle des autres livres du Tanakh (Ta’amé Émete).Un texte de la Guémara (Bérakhote 57b) les évoque ensemble: “ Qui voit en songe le livre des Téhilim doit s’attendre à la bienveillance, le livre de Michlè, à la sagesse, et le livre de Job, éviter les catastrophes”.
 
 ‘Iyov (Job): Ce livre (42 chapitres) traite du problème du mal: le juste souffrant et le méchant heureux. Bien qu’aucune solution définitive ne soit proposée à ce problème qui hantait déjà notre maître Moché, la discussion qui s’engage entre Job et ses amis d’une part, et l’intervention de D.ieu qui justifie l’attitude de Job d’autre part, dégagent des arguments qui permettent d’appréhender le sens et la valeur de l’épreuve, afin d’amener l’homme à une perfection morale plus élevée. De passer de la crainte de D.ieu à l’amour de D.ieu, de l’ignorance à la sagesse. Peut-être aussi ne sont-ce pas ces arguments qui importent, mais justement les interrogations formulées par Job sur le drame de la condition humaine. La “réponse” de D.ieu à Job signifierait alors qu’il y a un projet de D.ieu pour l’homme; mais qu’avant sa réalisation messianique, l’homme est encore incapable d’en saisir le mystère.
 
Certains maîtres du Talmud (Baba Batra 15a), tout en émettant diverses hypothèses sur le moment de son existence, estiment que Job était un personnage historique. D’autres pensent qu’il s’agit d’un récit allégorique. Maimonide (Guide des égarés 3:22) défend délibérément cette opinion. L’auteur de ce remarquable poème, ainsi que la date de sa rédaction demeurent inconnus, mais le livre a été admis sans discussion dans le canon biblique.
 
Michlè (Les Proverbes) Ce livre, attribué explicitement au roi Salomon, se compose de trois parties annoncées clairement dans le texte lui-même.
Première partie: 1:1-9:18 : Proverbes de Salomon (256 versets)
Seconde partie: 10:1-22:16: (375 versets, comme la Guématria de Chélomo)
Troisième partie: 25:1-29:27 : Proverbes de Salomon qu’ont transcrits les gens d’Ezéchias, roi de Juda (138 versets).
D’autres maximes sont introduites dans le livre attribuées à divers sages (22:17-24:22 et 24:23-34) ainsi que deux chapitres (30 et 31) de deux sages reconnus Agour et Lemouel et finalement le poème de conclusion qui fait l’éloge de la femme vaillante.
Ce dernier en forme d’acrostiche alphabétique (22 versets).
 
Le livre réunit un ensemble de maximes et de sentences qui ont pour but de conduire le lecteur sur la voie de la réflexion et de la pratique d’une conduite morale. Celle-ci exige un effort constant pour s’élever au-delà des tentations faciles de la vie naturelle et des pulsions, pour parvenir d’une façon progressive et consciente jusqu’au plus haut niveau de la vocation humaine. Un tel effort ne peut être soutenu que s’il est fondé sur la vertu essentielle, qui consiste pour l’auteur, dans la crainte de D.ieu, le sentiment d’une dépendance qui assure la libération de l’individu de toutes les aliénations. C’est la pratique religieuse qui est le fondement non seulement de la conduite morale, mais également de toute recherche honnête de la vérité. “Le début de la sagesse, c’est la crainte de D.ieu”. La plupart des maximes font l’éloge de la vertu, de la droiture et de la justice. Elles blâment la paresse et l’ignorance et soulignent l’importance de la sagesse.
 
Elle se trouvait au début de la Création, à côté du Créateur, lorsqu’Il impose à la mer sa limite et trace les fondements de la terre. Sagesse du Créateur, mais également recherche de la sagesse de la part de l’homme. L’auteur insiste sur l’éminente valeur de l’autorité du père et de la mère, garants de la transmission de la tradition et du lien social. De même il met en valeur la fidélité, stigmatise l’adultère et met en garde contre les tentatives de séduction de la prostituée. Il fait l’éloge de la femme vaillante, gardienne du foyer et maîtresse incontestée de l’intimité de la maison et du bonheur familial.
 Formulées dans un langage incisif et en peu de mots, ces sentences ont été acceptées et transmises comme des Proverbes, destinés à servir de modèles et de leçons pour la conduite.
 
Cependant le terme de « Mashal », s’il correspond bien à cette définition, revêt dans la tradition hébraïque un sens infiniment plus large et plus varié. Dérivé de la racine MSHL, (gouverner, dominer, maîtriser), il s’étend à l’acte de comparer, et plus particulièrement à cette manière de “dominer” un sujet, d’expliciter un thème, en le présentant sous la forme d’une allégorie. Une manière de dire une chose, qui cacherait en fait une autre affirmation plus importante. Beaucoup de commentateurs, des Sages du Talmud (cf. ‘Houline 6a) jusqu’aux auteurs de l’époque contemporaine, ont considéré le livre de Michlè comme une source de réflexion sur des sujets qui dépassent la littéralité du texte.
Rachi introduit ainsi son commentaire: “ Toutes ces sentences sont des paraboles et des allégories: la femme vaillante représente la Tora, et la prostituée, l’idolâtrie”.
 
La sagesse, pratique et théorique, dont il est question dans Michlè est celle qui découle de la Tora : “Car la Mitsva est une lampe et la Torah une lumière, et les recommandations de la morale, un chemin de vie” (6:23)
 
Les Proverbes sont certes des recommandations de sagesse pratique dignes d’intérêt, mais leur objet véritable porterait sur la méthode et la signification de la Torah, voire sur des vérités d’ordre métaphysique. Nul mieux que Maimonide n’a précisé ce point de vue en l’élargissant à l’ensemble des textes prophétiques:
“ Il faut savoir que la clef pour comprendre tout ce que les prophètes ont dit et pour le connaître dans toute sa réalité, c’est de comprendre les allégories et leur sens et d’en savoir interpréter les paroles…Ainsi Salomon a commencé son livre: Pour comprendre l’allégorie et le discours, les paroles des sages et leurs énigmes (1:6). Et dans le Midrach* (Chir Hachirim Rabba 1d) on dit : “ À quoi ressemblaient les paroles de la Tora avant que Salomon eût apparu? À un puits dont l‘eau froide était situé dans la profondeur, de sorte que personne ne pouvait en boire. Que fit alors un homme intelligent? Il attacha des cordes, les unes aux autres et des fils les uns aux autres, et ensuite il puisa et but. C’est ainsi que Salomon passa d’une allégorie à une autre et d’un discours à un autre jusqu’à ce qu’il approfondit les paroles de la Tora”.
 
Et l’auteur du Guide des égarés (Introduction) de conclure: “Il en est de même des allégories des prophètes: leurs paroles extérieures renferment une sagesse utile pour beaucoup de choses, et entre autres pour l’amélioration de l’état des sociétés humaines, comme cela apparaît dans les paroles extérieures de Michlè… mais leur sens intérieur est une sagesse utile pour les croyances ayant pour objet le vrai dans toute sa réalité”. D’une manière générale le contenu de ces allégories est de nous enseigner que tous les obstacles qui empêchent l’homme d’arriver à sa perfection finale, n’arrivent que du côté de la matière seule.
 
Le Gaone, Rabbi Eliahou de Vilna, s’exprime dans le même sens en disant que les affirmations de la Torah écrite sont des « Meshalim », dont il faut s’efforcer de rechercher le sens interne profond. Il fait, lui, sans doute allusion, non à des vérités métaphysiques, mais à l’exégèse de la Kabbale qui nous révèle au-delà de la littéralité du corps de la Torah, son âme interne.
Pour les uns comme pour les autres, l’étude du livre de Michlé nous introduit aussi bien dans les règles d’une sagesse pratique que dans les arcanes d’une compréhension profonde des vérités de la Tora.
 
On comprend que le Hok-lé-Israël nous invite à lui consacrer presque tout le long de l’année un temps de notre étude quotidienne: elle devrait nous amener à réaliser dans notre conduite cette recommandation suprême: “ Dans toutes tes démarches, reconnais-Le, et Lui, Il rendra droites tes voies” (3:6). Je suggère de remplacer cette partie colorée par : Les auteurs du ‘Hok-lé-Israël,
 
Téhilim (Psaumes) : Pluriel de « Téhila» (louanges). Ce titre s’est imposé de préférence à celui de Téfilote (Prières) que l’on trouve dans le Psaume 72:20 :”Fin des prières de David, fils de Yshai”. Selon le Talmud, Baba Batra (14b, 15a),
 
David a inclus dans ces prières des textes rédigés par des sages qui ont vécu avant lui et des sages contemporains. Le livre comporte 150 chants (Mizmorim), répartis en 5 livres, correspondants aux cinq livres de la Torah. La parole de D.ieu inspire dans la prière, la réponse de l’homme. Comme la Torah, les Téhilim concernent tous les aspects de la vie individuelle du Juif et de son histoire collective. Comme dans la Torah, dans ces chants dont la langue aspire à l’inexprimable, la distance entre la terre et le ciel, entre l’homme et le Créateur s’abolit. Dans ces poèmes animés d’un souffle prophétique, D.ieu semble avoir répondu au vœu de David : “Adonai, ouvre mes lèvres, ma bouche dira ta gloire” (Ps. 51:17) Pas de moments de la vie humaine, de la joie la plus intense jusqu’au deuil le plus tragique, qui ne trouvent dans la puissance des mots des psaumes une expression authentique et un réconfort de l’âme.
Rabbi Youdane disait au nom de rabbi Yéhouda: “ Tout ce que David a dit dans son livre, il l’a proclamé pour lui et pour tout Israël et pour toutes les époques”. (Midrash Soher Tov sur Téhilim 18) Quel que soit l’événement particulier qui ait suscité ces poèmes, l’émerveillement du chant nous transporte et nous élève au niveau d’une espérance générale et d’une vérité éternelle. De toutes les situations et pour tous les hommes, “ le chantre sublime des hymnes d’Israël” a su dégager la graine d’éternité et la fécondité créatrice des réalités de la vie.
 
Tout ce qu’un être humain peut ressentir dans la crainte comme dans l’amour, dans la détresse comme dans le succès, trouve dans l’incantation des rythmes de ces poèmes, des expressions qui éblouissent l’esprit, bouleversent et emportent l’âme. Plaintes, remerciements, louanges, recommandations, tous les genres se rejoignent et mêlent leurs voix pour crier l’invincible nostalgie de la présence et de la puissance rédemptrice de D.ieu. Nulle part ailleurs les événements qui ont marqué l’histoire tumultueuse des Hébreux dans l’exil et dans le royaume, toujours sous le signe de l’Alliance entre D.ieu et Israël, ne revêtent un tel caractère indéniable d’universalité et d’espérance pour toute l’humanité.
 
Il est difficile vu la grande diversité des sujets évoqués de dégager une idée centrale. D’ailleurs, plus que des idées ce sont les symboles, les images et les résonances de la vision qui donnent le ton à ces chants dont la langue est imprégnée du rythme de l’intensité de la vie. Celle-ci ouvre devant nous deux voies entre lesquelles nous sommes appelés à choisir: celle de la lumière ou celle des ténèbres, celle du juste ou celle du méchant, choisir entre l’entité du mal ou celle du bien. Toute l’histoire universelle se résume dans cet affrontement dont l’enjeu est la libération de l’homme. Dans ce combat, dont D.ieu est le Juge, le juif dispose de la Tora qui lui permet d’accéder à l’ordre réel du monde. C’est ainsi qu’Israël, défini par sa conformité à la Loi de la Tora, se trouve engagé dans un combat avec les nations dont seule la réalisation des promesses messianiques permet d’entrevoir l’heureuse issue.
Après que le salut ait germé pour tous, D.ieu rebâtit Jérusalem et rétablit Sion dans sa gloire éternelle. La disparition de la voie de la perdition et l’avènement du royaume de D.ieu dans une ère de justice et de paix, sont salués par les treize appels de l’alléluia final: le chant de l’univers se complète par le cantique nouveau d’Israël.
 
À l’époque du premier Temple, certains Mizmorim formaient l’essentiel des prières du peuple, ainsi que des chants des lévites. Au cours de la période du second Temple, de nombreux versets des Téhilim furent introduits dans le rituel des prières. Les Amoraim* du Talmud et les Guéonim* instituèrent les « Pesuké Dézimra» dans nos prières quotidiennes ainsi que le Hallel lors des jours de fêtes. En dehors de ces prières régulières introduites dans le Sidour, la récitation des Téhilim a constitué de siècle en siècle une source de méditation et de réconfort pour ceux qui cherchent à se rapprocher de D.ieu. Aujourd’hui, en un temps où de graves menaces pèsent sur notre peuple et sur l’humanité, l’étude de ces textes
(qui avec Michlè sont les seuls des Kétouvim dans le Hok-lé-Israël ) qui nous parviennent d’au-delà des siècles, sont susceptibles de nous arracher à la finitude de notre condition et nous faire accéder à notre vocation surnaturelle. Par la force de ses évocations, elle nous ouvre la voie vers la Jérusalem terrestre, vers la Jérusalem céleste.
 
2) Les cinq rouleaux : Ces cinq livres sont peut-être appelés rouleaux, “Meguillote”, à cause de leur brièveté. Ils sont lus à l’office public, et dans certaines communautés, (surtout celles qui suivent les usages établis par le Gaone de Vilna*) écrits à la main sur un parchemin.
 
Ruth: Historiquement l’histoire de Ruth la Moabite qui se rallie à sa belle-mère Noémie et la suit en terre d’Israël, se situe durant la période des Juges. D’après la tradition (Baba Batra 14b), elle a été rédigée par Samuel. Elle nous conte en quatre chapitres, l’histoire de cette étrangère qui choisit de partager le destin du peuple juif et s’engage résolument sur la voie de la Tora. Le récit commence aux plaines de Moab, là où s’interrompait celui de la Tora, et nous conduit jusqu’au nom du roi David, ancêtre du Messie. Ce livre est lu lors de la fête de Chavou’ote: il met en relief la valeur éminente d’une loi qui est toute entière fondée sur la bienveillance.
 
Chir Hachirim (Cantique des Cantiques, 8 chapitres, 117 versets)
Chant transcendant de l’amour absolu et du triomphe de la vie, attribué au roi Salomon. R. ‘Akiva le proclamait : “ le monde n’avait ni valeur ni sens avant que le Cantique des Cantiques ne fût donné à Israël”. De tous les livres du Tanakh, il illustre le mieux le caractère dialogual de la rencontre des amants ainsi que celle de l’Alliance de D.ieu et d’Israël. Révélation du mystère des offrandes d’amour et mystère sublime de la révélation divine. De la plénitude du concret, il nous fait découvrir la sainteté suprême. Il est chanté le vendredi soir comme introduction aux prières du Shabbat et lu lors de la fête de Pessah.
 
Ékha (Lamentations) : Cinq complaintes (kinote) sur la destruction de Jérusalem et l’exil d’Israël par le prophète Jérémie. Description de la solitude d’Israël à l’heure de la terrible catastrophe, conséquence du non respect de la Torah, de la négligence par les prêtres, les rois, et le peuple, des principes du Contrat divin et de la vocation particulière d’Israël. Malgré cette tragédie, l’acceptation de la sanction imposée par D.ieu demeure source d’espoir pour le rétablissement de l’Alliance et l’attente du retour. Les quatre premières complaintes sont rédigées suivant l’ordre alphabétique, et la cinquième, qui ne suit pas cet ordre, comporte cependant vingt-deux versets, comme le nombre des lettres de l’alphabet. Ces Kinote sont récitées le soir de Tich’a Béav et s’achèvent par le refrain: “Ramène-nous à toi, Éternel, et nous reviendrons, renouvelle nos jours comme ceux d’autrefois”.
 
Kohélète: (L’Ecclésiaste) De la racine qhl (assemblée) ,est devenu un nom propre et désigne le roi Salomon, comme l’auteur de cette méditation sur la valeur de la vie, destinée à l’ensemble de la communauté d’Israël. Bien que souvent interprétée comme un texte sceptique (Vanité des vanités. Tout est vanité) et malgré quelques contradictions relevées par les Sages (Shabbat 30b) l’ouvrage toujours reconnu comme un texte important, fut inclus dans le canon biblique, (Michna ‘Edouyote 5:3 et Yadayim 3:5) surtout à cause de sa conclusion : “ Fin du discours: le tout entendu, crains D.ieu et observe ses préceptes, car c’est là tout l’homme”. Le livre (12 chapitres) est lu lors de la fête de Soukote.
 
Esther: (10 chapitres). C’est la Méguila par excellence, explicitement désignée comme telle dans le texte. Elle nous conte la délivrance des juifs dans le royaume perse du génocide planifié par Hamane. Grâce au courage d’Esther et aux judicieux conseils de Mardochée, le plan fut déjoué et la fête de Pourim promulguée et acceptée par la Halakha pour les générations. Elle est marquée entre autres, par la lecture publique de ce rouleau, écrit sur parchemin, le soir et le matin de la fête.
 
3) Les livres historiques
 
‘Ezra et Néhémia: Ce livre relate les efforts de restauration au retour de la captivité de Babylone, (Shivate Zion) autorisée par l’édit de Cyrus. Celle-ci se heurte à de nombreuses difficultés dues à des oppositions de l’environnement que Néhémie tente de surmonter. On retiendra surtout les initiatives d’Ezra le scribe pour le renouvellement de l’alliance et le renforcement du respect de la Torah pour tout ce qui touche l’étude, l’enseignement et la pratique.
 
Daniel : Livre rédigé dans un mélange d’hébreu et d’araméen, qui relate les aventures et les prophéties de Daniel et de ses compagnons à la cour de Nabuchodonosor, lors de la captivité de Babylone. Fidèles au monothéisme hébraïque et refusant obstinément l’idolâtrie, ils ne sont sauvés que par miracle de la fournaise, puis de la fosse aux lions. Grâce à ses interprétations de la signification des songes, Daniel acquiert les faveurs du monarque qui va jusqu’à reconnaître la vérité du D.ieu vivant et éternel d’Israël. Les visions de Daniel concernant l’écroulement des Empires et l’Apocalypse de la fin des temps donneront lieu par la suite à de nombreuses spéculations messianiques.
 
Les Chroniques(Divré Hayamim)
Cet ouvrage qui clôt le canon biblique juif a été rédigé à la fin de la période de l’exil de Babylone par un écrivain inspiré. En s’inspirant des sources antérieures, il récrit toute l’histoire du peuple hébreu depuis les origines jusqu’à l’édit de Cyrus, qui autorise les exilés à retourner dans le pays d’Israël et à reconstruire le Temple de Jérusalem. Il souligne particulièrement le rôle de la tribu et du royaume de Juda, ainsi que l’éminente valeur de la dynastie de David et du service des lévites. Par des ajouts et des divergences par rapport à ses sources, il met clairement en relief que tous les événements qui ont marqué cette histoire s’expliquent par la fidélité ou l’infidélité du peuple à l’Alliance.
 
En conclusion de toute l’histoire biblique se trouve ainsi réaffirmée l’importance de cette notion capitale. Telle semble être la leçon ultime des “paroles des jours” qui s’achèvent par cette injonction de Cyrus au juif de l’exil : véya’al – “qu’il monte…”
 
Les livres des Kétouvim, et particulièrement ceux qui ont été retenus par le Hok-lé-Israël, nous introduisent dans le courant le plus antique et le plus profond de la tradition de la sagesse hébraïque, dans un univers de pleine signification où tout a un sens et nous convoque à une attitude de crainte de D.ieu, d’équité envers le prochain et de respect de soi-même.
 
Monsieur le Professeur Benjamin Gross
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